RefrainEn France. La Carmagnole connut, dès la fin de l'été 1792 un incroyable succès populaire. La chanson et la danse eurent un rôle fortement identitaire, et cette identité « sans-culotte » s'exprima de mille façons à travers la multiplication de son nom sur les objets les plus variés : une des frégates de la Marine française fut — ceci n'est qu'un exemple parmi tant d Portailunique en France, Mon Stage de Danse s’adresse aux danseur.ses, professeur.e.s et à toutes les personnes recherchant un stage de danse ainsi qu’à toutes les structures qui en proposent. Pourquoi un stage ? La danse est un art vivant qui se partage et se transmet ! Rien de mieux qu’un stage pour apprendre à danser, se perfectionner, explorer de nouveaux Lestéléspectateurs de France 2 ont rendez-vous le 29 août pour découvrir la série Et la montagne fleurira avec la populaire comédienne Hélène de Fougerolles. En pleine cash. Le sud de la France vous fait envie et vous avez grand besoin d’une escapade au soleil ? Vous rêvez d’un séjour ensoleillé, mais vous aimeriez également qu’il soit synonyme de belles découvertes ? N’hésitez pas partez vers le sud de la France ! Que vous soyez plutôt bronzette au soleil, randonnées dans les montagnes ou city-break, il y en a pour tous les goûts. N'attendez plus, découvrez nos 10 destinations facilement accessibles en train pour cet été ! Ci-dessous une sélection des 10 plus belles villes du sud de la France Les 10 villes du sud de la France qui vous feront rêver à vos prochaines vacances d'été au soleil, au bord de l'eau ou en haut des montagnes. 1. Annecy et son lac Nichée dans les Alpes de Haute-Savoie, la ville paisible est également bercée par son lac éponyme. Annecy est une ville avec un riche patrimoine culturel musées, cathédrale, son canal. Grâce a son emplacement stratégique, la ville offre de nombreuses activités sportives telles que le paddle, la randonnée, le canyoning, etc. Annecy est accessible en moins de 4 heures avec les TGV INOUI depuis Paris et en moins de 2 heures au départ de la ville de Lyon. 2. Chambéry en Savoie La ville de Chambéry se situe au cœur de la Savoie et est la destination idéale pour les amoureux de la montagne. Envie de profiter des activités à côté de Chambery ? Voici quelques idées de destinations à moins d'une heure en train Aix-les-Bains en 9 minutes, le château Bayard à Pontcharra et la tour d’Avalon en 15 minutes, le Pont-de-Beauvoisin en moins de 30 minutes, Grenoble en 45 minutes et Annecy en 53 minutes. Comment venir à Chambéry en train ? Paris - Chambéry en moins de 3 heures en TGV INOUI et 3 h 17 en Frecciarossa. Lyon - Chambéry en moins de 1 h 30 en TER. 3. Nice et sa promenade des Anglais Nice et les Alpes-Maritimes bénéficient d’une position idéale au cœur de l’Europe du Sud, proches de grandes métropoles comme Marseille, Lyon, Turin ou Milan. La ville est connue et reconnue à l'international avec sa prestigieuse promenade des anglais, mais aussi ses nombreuses spécialités culinaires. Située au bord de la Méditerranée, Nice possède aussi de nombreuses activités culturelles à visiter le quartier de Cimiez, la colline du Château, etc. Nice est facilement accessible depuis Paris. Les TGV INOUI vous déposent au pied de la plage en moins de 6 heures. Pour les petits budgets, profitez des trains à grande vitesse OUIGO et arrivez en 6 heures dans le centre de Nice. Envie de voyager de nuit ? C'est possible avec les trains de nuit Paris - Nice. Partez le soir de la capitale, arrivez le lendemain au petit matin au bord de la mer. Envie de profitez de la ville et ses alentours ? Consultez nos idées de choses à faire à Nice. 4. Antibes et sa péninsule Nichée sur une péninsule entre Cannes et Nice, au bord de la Méditerranée, l’antique cité d’Antibes abrite des traces des civilisations grecques et romaines. Il fait bon flâner dans les ruelles de la vieille ville et faire son marché sous la halle du Cours Masséna. L’après-midi, vous y retrouverez les artisans locaux, qui exécutent leurs œuvres sous vos yeux. Dans le château des Grimaldi, le musée Picasso expose des toiles du maître et de ses contemporains. Sur place, la région est très bien desservie par les trains et les bus. Dix-huit trains par jour font le trajet de Marseille-St-Charles à Antibes en moins de 2 heures 30. Vous pourrez également atteindre la ville facilement depuis Paris grâce aux trains Paris-Antibe, ou Milan. 5. Saint-Raphaël et sa station balnéaire Vous recherchez une destination authentique, située non loin d’une vie nocturne trépidante ? Saint-Raphaël, près du bouillonnant Saint-Tropez, devrait vous plaire. La station balnéaire a beaucoup à offrir grandes plages ou criques intimistes, à quelques minutes du centre-ville, sports nautiques en tout genre, promenades en mer. C’est aussi une ville au patrimoine riche qu'on peut aisément découvrir à pied. Les sorties culturelles y sont nombreuses, entre expositions d’art et festivals, comme le Festival des Jazz en juillet. Pour aller de Paris à Saint-Raphaël, vous disposez de 11 trains par jour qui font le trajet en 5 heures ou moins. 6. Aix-en-Provence, ville de Cézanne Non loin de Marseille, la ville d’Aix-en-Provence rayonne par son ambiance artistique. Patrie de Cézanne, c'est le siège de nombreux musées de qualité, dont le musée Granet, consacré à l’artiste, et la fondation Vasarely qui accueille des séminaires et des manifestations privées. Retrouvez l’atmosphère des tableaux de Cézanne en arpentant les sentiers de randonnée de la montagne Sainte-Victoire. Grâce à sa desserte TGV, Aix n’est qu’à quelques heures des plus grandes villes de France. Le trajet Nantes – Aix-en-Provence dure par exemple 6 heures, pour une distance de 1 000 km. 7. Avignon et son festival Célèbre pour son festival de théâtre et son fameux pont, Avignon est une destination de choix dans le sud de la France. Ici, les couleurs des maisons et des monuments historiques indiquent que nous ne sommes pas loin des carrières d’ocre. Entre la cathédrale des Doms, le palais des Papes, les vestiges du pont St-Bénez et et bien d’autres joyaux architecturaux, vous aurez mille raisons de vous émerveiller. Rejoindre la ville en train est facile et rapide, grâce au TGV. Le trajet entre Paris et Avignon-Centre ne vous prendra guère plus de 3 heures. 8. Agde et le Cap d’Agde Vous planifiez une escapade en famille ? Agde est le paradis des loisirs aquatiques Aqualand, Aquapark, Aquarium, Dinoland… Impossible de tous les nommer, tant ils sont nombreux. Entre deux sorties, vous pourrez vous reposer sur l’une des plages ou découvrir les espaces naturels environnants. Le site de Blagnas vous donnera l’occasion d’admirer de nombreux oiseaux parmi les 250 espèces qui le peuplent. Pour vous y rendre, rien de plus simple prenez le train ! Entre Lyon et Agde, par exemple, il faut à peine 3 heures pour profiter de la mer. 9. Montpellier, la place de la Comédie Évadez-vous à Montpellier le temps d'un séjour, d'un week-end… Profitez de l’art dans la ville, des ruelles médiévales, de la mer à deux pas et des balades en garrigue…! Montpellier se situe dans le sud de la France et est facilement accessible depuis Paris, Madrid ou encore Barcelone. Avec TGV INOUI et OUIGO, rejoignez Montpellier depuis Paris en moins de 3 heures et 30 minutes. Avec les trains Renfe-SNCF, vous pouvez partir de Montpellier pour rejoindre Barcelone en moins de 3 heures. Montpellier est la ville parfaite pour s’arrêter si vous souhaiter voyager en train jusqu'en Espagne. 10. Bordeaux et ses vignobles Certes, nous ne sommes pas ici à proprement parler dans le Sud, mais la douceur de vivre de Bordeaux est telle que nous n’avons pas pu résister à l’envie de l’évoquer. Qui dit vignobles, dit soleil ! Profitez d'une journée de beau temps pour longer la Garonne depuis le port de la Lune jusqu’à la place des Quinconces. Admirez les magnifiques façades du XVIIIe siècle qui jalonnent ce parcours, arrêtez-vous sur la place de la Bourse pour vous rafraîchir, grâce à sa fontaine et son vaste miroir d’eau. Le sud-ouest est desservi par les lignes de trains rapides. Comptez seulement un peu plus de 2 heures pour relier Paris à Bordeaux en TGV. Une équipe en or dans la Coupe des nations ©FEI / Richard Juilliart Et de cinq ! C’est un moment historique que nous avons vécu aujourd’hui au Jyske Bank Boxen à Herning aux championnats du monde FEI. Engagée dans l’épreuve Coupe des nations, l’équipe de France de Lambert Leclezio, Manon Moutinho, Dorian Terrier, Quentin Jabet, Louis Dumont et Jeanne Braun Londontime/Corinne Bosshard a décroché la plus belle des médailles. Après une journée off suite à l’euphorie des premières médailles, nos voltigeurs avaient un dernier rendez-vous avec le succès cet après-midi, dans l’épreuve Coupe des nations. Huit pays s’affrontaient, avec deux programmes libres en individuel et le programme libre en équipe. Pour la France, nos deux champions du monde fraîchement titrés, Manon Moutinho et Lambert Leclezio ont effectué leur dernière danse pour leur équipe. Après les médailles, il fallait redescendre pour se remotiver aujourd’hui et se remettre dans la compétition ça peut être stressant aussi » détaille Manon Moutinho. Il a fallu également composer et gérer la fatigue accumulée du voltigeur, du longeur et des chevaux comme le souligne Lambert Leclezio. Lambert Leclezio et Manon Moutinho ©FEI / Richard Juilliart De l’or entre les doigts Première à partir avec Saitiri et Corinne Bosshard, Manon Moutinho essuie quelques erreurs dont une mauvaise réception après un saut. Elle affiche un score de 8,846 pour la France, avec des notes techniques allant de 8,8 à 9,6. Quelques minutes après, c’est au tour de celui qu’on appelle parfois l’homme élastique, Lambert Leclezio, de rentrer en scène avec son pépère » Estado*IFCE et Loïc Devedu son longeur. Époustouflant, il grave un peu plus son nom dans l’histoire de la voltige en pulvérisant son propre record établit lundi. Avec une note artistique parfaite, une technique notée à plus de 9,7 et un cheval au-dessus de 8,8, le résultat est épatant 9,655, donnant à la France une bonne avance pour la suite de la compétition. Avec le libre de l’équipe tous les espoirs étaient permis pour aller chercher cette troisième médaille d’or. Cette fois encore, Londontime se montre un peu compliquée, repasse au trot sur quelques foulées, déstabilisant peut-être nos voltigeurs. Après la chute de la pyramide allemande juste avant leur passage, nos six acrobates ne lâchent rien et finissent superbement la compétition et cette aventure par équipe, avec un libre à 8,938. Les chiffres sortent score final 9,146. Ils l’ont fait. La France remporte l’or dans cette Coupe des nations avec 0,4 points d’avance sur le Danemark, deuxième. Jeanne Braun, Quentin Jabet et Manon Moutinho ©FEI / Richard Juilliart Je pense qu’on a vraiment fait une très belle Coupe des nations. On a tous été là les uns pour les autres, on s’est tous entraidé à chaque moment. On a beaucoup parlé à cheval pour se soutenir et c’est ce qui a fait qu’on a réussi à tenir jusqu’à la fin du programme et ne pas lâcher l’or qu’on avait sous les doigts. » conclut Lambert Leclezio, pilier de l’équipe de France. Qu’elle est belle cette équipe ! Pendant quatre jours, ils n’ont cessé de nous épater, pulvérisant leurs record personnels et plusieurs records du monde dans le cas de Lambert Leclezio. Avec cinq médailles, trois en or, deux en argent, la France réalise là une performance historique, pour le plus grand plaisir de son public. Mais ce soir, c’est également une page qui se tourne pour notre équipe, avec la retraite sportive de Lambert Leclezio, qui va partir finir ses études, et Manon Moutinho, mais aussi des changements dans le staff fédéral. En effet, Bamdad Memarian, surnommé Baba par le collectif, leur entraîneur vivait là sa dernière échéance avec l’équipe de France. Il prévoit maintenant de suivre sa fiancée en Afrique du Sud, où ils ont de la voltige mais à très petit niveau. Je pense que je vais m’impliquer dans une équipe mais je ne veux pas le faire à temps plein, je veux faire un peu autre chose. » a-t-il dit. Davy Delaire a également annoncé quitter son poste de sélectionneur national qu’il occupait depuis dix-sept ans. Il reste cependant à la FFE avec de nouvelles fonctions. Mais la voltige ne sera jamais très loin pour lui. Nous vous donnerons bientôt plus de détails sur ce renouveau de la voltige française à venir. Les aux-revoirs viendront bien assez tôt, ce soir c’est jour de fête à Herning. Les résultats complets, ICI. Voir les commentaires Read more articles pvtistes Bonjour Anaïs, peux-tu te présenter ? Anaïs Bonjour, j’ai 35 ans, je suis originaire du sud-est de la France et j’habite à Montréal depuis 11 ans. J’ai un master en communication et j’ai travaillé dans le secteur pendant plusieurs années. En 2015, j’ai cofondé la compagnie de street dance “Forward Movements” que je dirige avec un directeur artistique haïtien, né à Montréal. L’écriture prend une part grandissante dans ma vie depuis plus de 5 ans. Aujourd’hui, je partage mon temps entre le milieu de la danse et celui de la littérature. pvtistes Tu es partie au Canada en PVT, en 2011. Pourquoi cette destination ? Anaïs En 2007, après ma licence, je suis partie quelques mois aux Pays-Bas en tant que fille au pair. Lorsque je suis revenue en France pour poursuivre mes études, je me suis jurée que, plus tard, je vivrai une autre expérience à l’étranger. J’ai eu l’occasion de passer un week-end à Montréal en 2009 alors que j’étais en vacances aux États-Unis. Malgré un séjour très court et en plein hiver, la ville et son ambiance m’ont plu. Alors après mon master, n’ayant pas vraiment de plan pour la suite, mon ex-copain et moi avons décidé de lancer une demande de PVT pour aller à Montréal. Nous en avions eu de bons échos, les démarches étaient relativement simples et puis sa sœur habitait Boston et le reste de ses parents en Guadeloupe, cela nous permettait de nous rapprocher de sa famille. Crédit photo Carla Simon pvtistes Tu es l’auteure du livre Du coup, j’ai fui la France », tu y racontes que lors de ton départ, tu ne savais pas pourquoi tu partais, quand as-tu pris conscience que tu avais fui et qu’as-tu fui ? Anaïs Oui, disons que je suivais un désir un peu flou de partir sans me poser la question du pourquoi. Pour moi je ne faisais que saisir une opportunité qui se présentait, à l’image de mes amis que je voyais partir en Erasmus ou en PVT dans d’autres pays, comme si je suivais une mode. Alors qu’en réalité, j’avais plein de raisons de quitter la France, mais cette prise de conscience fut progressive, à force de discussions, de doutes, de réflexions… pvtistes Tu dis dans ton livre que l’image de l’expatriation serait pour toi un W infini, avec des désillusions et des espoirs permanents ». Peux-tu nous en dire plus ? Anaïs En fait, je m’appuie sur une étude américaine qui dépeint le processus d’adaptation à un nouvel environnement culturel à travers une courbe en U. Celle-ci commence par une phase positive dite »lune de miel » où la nouveauté est excitante, où tout semble parfait. Suivie d’une phase de désillusion où l’on se rend finalement compte que non, tout n’est pas rose. Ensuite, on fait des efforts d’adaptation et d’acceptation afin de remonter le U avec cette fois une vision plus juste de notre société d’accueil et un épanouissement garanti. Ce que j’essaye d’expliquer avec mon W infini c’est que, pour moi, vivre ici ressemble davantage à des montagnes russes, avec des hauts et des bas en permanence, qu’à un U dont la ligne s’arrête en haut et ne redescend jamais. En fait, je crois que c’est une réalité pour n’importe quelle personne, que l’on vive dans son pays d’origine ou ailleurs qui reste au top tout le temps ? J’aimerais rencontrer cette personne ! Pour donner quelques exemples de la vie quotidienne, je redescends mon W quand je marche dans la slush au mois d’avril par moins 5 degrés alors qu’en France c’est déjà l’heure des premiers barbecues. Je la remonte en juin au moment des festivals et de l’effervescence culturelle montréalaise. Mais cela touche aussi des événements importants. Je crois que l’on aimerait tous et toutes se téléporter dans notre pays d’origine lorsque nos proches sont malades, que notre cousine vient d’accoucher, que survient un décès, lorsqu’on se rend compte que nos parents vieillissent et que l’on est en train de passer à côté de moments importants en famille. À l’inverse, lorsqu’on entend les mêmes nouvelles déprimantes sur la morosité ambiante, le chômage, la misogynie, la xénophobie, ça nous aide à remonter la pente et nous conforte dans l’idée que, finalement, on est bien ici. pvtistes Tu expliques dans ton livre la difficulté de s’intégrer au Québec, notamment lorsqu’on est Français, que tu te sens autre ». Peux-tu nous l’expliquer et nous dire comment tu le vis ? Anaïs D’abord je pense qu’il est important de reconnaître qu’en tant que Français ou Française, nous jouissons d’un certain nombre de privilèges qui facilitent notre intégration. Si l’on se compare à des personnes non francophones, ou à d’autres dont les diplômes ne sont pas reconnus et qui doivent quasiment recommencer leur vie à zéro, nous avons de la chance d’autant plus si nous sommes blancs…. Je crois que chacun rencontre ses propres difficultés ou non à s’intégrer au Québec. Pour ma part, je trouve que la frontière entre intégration et assimilation est dangereusement proche. S’intégrer c’est devoir s’ajuster à la société dans laquelle on vit, mais lorsque je m’ajuste, je change volontairement une partie de moi-même, je me transforme même un peu et deviens Autre. Mais dans le livre, quand je parle de se sentir Autre, je fais surtout référence à ce que le monde extérieur peut parfois nous faire ressentir. Car même si je dois modifier mon vocabulaire, mon intonation ou certaines habitudes pour m’intégrer, je ne deviens pas pour autant une personne complètement différente. Ultimement je me sens Autre lorsque la personne en face de moi me ramène toujours à ma différence, ne me vois pas pour ce que je suis mais pour ce que je ne suis pas je ne suis pas d’ici. Je le vis différemment selon mon humeur, parfois ça m’énerve d’entendre des réflexions sur mes origines même si, souvent, ce n’est pas malintentionné parfois je le prends avec plus de philosophie. Le paradoxe dans tout ça, c’est que lorsque je rentre en France et qu’on m’appelle “la Canadienne” ou bien que je commence à tutoyer les gens comme si j’étais au Québec, à dire “bonjour, ça va bien ?” à la caissière du supermarché, je me sens “Autre” aussi… pvtistes Tu évoques les raisons de quitter la France mais aussi les raisons de rester, quelles sont les tiennes ? Anaïs Bonne question. Je dois dire qu’après plus de 10 ans ici, j’arrive à un tournant de ma vie et je dois me reposer ce genre de questions, ne pas rester par habitude ou par peur de retourner vivre en France. Avec ce livre, je sens que j’ai fait une boucle, que j’ai accompli certaines choses et qu’un nouveau chapitre commence. À moi de l’écrire en ayant conscience de ce qui me motive à rester. pvtistes Qu’est-ce qui t’as donné l’envie d’écrire sur ton expatriation/immigration, et surtout sur la compréhension de ce processus ? Anaïs Depuis toujours, l’écriture est ce qui me permet de me comprendre. Je n’écris pas pour expliquer ce que je sais mais pour comprendre ce que j’ignore. De la même façon, je n’ai pas eu envie d’écrire sur la compréhension de ce processus, mais j’ai eu besoin de comprendre ce processus, donc j’ai écrit. Je l’ai fait pour moi avant tout, mais aussi pour mes parents. J’ai pensé que ce livre leur permettrait de saisir des choses que je n’ai pas su leur dire de vive voix, mais qu’il permettrait aussi à d’autres personnes d’autres parents peut-être de mieux entendre ces jeunes Français qui décident de quitter la France. Je crois que ce livre peut être un pont entre les générations. pvtistes Tu expliques que tes proches ont dû mal à comprendre ton choix de vivre à l’étranger, ont-il fini par l’accepter ? Anaïs Ça, il faudrait leur demander ! Je plaisante… J’imagine que ma famille s’est fait une raison mais que l’espoir de me voir “revenir” est toujours vif. pvtistes La question fatidique, comptes-tu rentrer en France un jour ? Anaïs Je ne me vois pas finir mes jours au Québec. Je compte vivre vieille et je ne veux pas me fracturer le col du fémur en glissant sur une plaque de verglas à 87 ans quel optimisme, n’est-ce pas ?. Blague à part, j’ai beaucoup de mal à avoir une vision à long terme, j’ai des rêves, des aspirations, mais je ne me projette qu’une année à la fois. À l’heure qu’il est par exemple, je n’ai aucune idée de ce que je ferai en janvier prochain… Ça me fait très peur, mais en même temps c’est excitant. pvtistes As-tu des conseils pour les futurs expatriés qui hésitent à se lancer ? Anaïs Ne suivez pas les conseils des gens ! pvtistes Quels sont tes projets pour les prochains mois ? Anaïs J’ai eu la chance de recevoir une subvention du Conseil des arts du Canada en début d’année pour l’écriture d’un roman. Je vais travailler sur ce projet-là au moins jusqu’en décembre. Je suis également en train de préparer mon départ de ma compagnie, je souhaite me consacrer davantage à l’écriture et je ne peux plus gérer les deux en même temps. Ça me déchire le cœur, mais je crois que c’est pour le mieux, tant pour la compagnie qui a atteint une certaine notoriété au Canada et n’a plus besoin de moi, que pour moi qui ai d’autres envies. À lire un recueil d’entretiens de pvtistes partageant avec vous leurs expériences et leurs ressentis. Plus d'infos... Votre expérience nous intéresse ! Partagez-la avec les autres pvtistes en remplissant ce formulaire.

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